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Arras pourrait bien avoir besoin de plus de restaurants gastronomiques, mais ses établissements de bouche savent certainement satisfaire les palais les plus exigeants. Depuis avril dernier, la Maison Schramm est venue enrichir la gamme de saveurs en offrant une touche sucrée bienvenue. L’enseigne annonce fièrement “Pâtisseries – Viennoiseries – Goûters”, une façon de souligner que l’accent est mis sur les classiques et la gourmandise, et non sur des tendances éphémères.
Originaire de l’Aude, Jordan Bernard a voyagé à travers la France au fil des mutations de son père avant de s’installer dans l’Artois. “Mes parents sont repartis, mais je suis resté”, explique-t-il. Influencé par un oncle pâtissier, il a commencé son apprentissage à la boulangerie Bodechon à Fresnes-les-Montauban, puis a travaillé aux côtés de Vincent Cockenpot à Sainte-Catherine. Avec le temps, Jordan pensait avoir exploré toutes les facettes de la pâtisserie, mais la crise du Covid l’a amené à reconsidérer sa position. “Je me suis remis en question. Et alors que j’avais toujours affirmé ne pas vouloir m’installer, j’ai décidé de me lancer dans un projet d’ouverture.”
Dans un quartier récemment rénové
C’est sur Le Bon Coin que Jordan a trouvé un local situé dans le quartier Schramm, un nouveau secteur résidentiel d’Arras né de la réhabilitation d’une ancienne caserne construite par Vauban, légèrement en retrait du centre-ville. Une “petite prise de risque”, estime-t-il, mais cela lui a permis d’aménager un laboratoire spacieux ouvrant sur la boutique. “Nous avons effectué les travaux en famille, avec mon père et mon grand-père”, précise le jeune pâtissier.
Quelques mois seulement après l’ouverture, la pâtisserie a trouvé son rythme de croisière. Tout au long de la journée, les vitrines se remplissent de brioches moelleuses, de roulés à la cannelle, de cookies géants, de cakes et, bien sûr, de croissants et de pains au chocolat. Le flan à la vanille de Madagascar est une spécialité de la maison, tout comme le Paris-Arras (le Paris-Brest revisité par Jordan). Et il est impossible de résister aux petits choux proposés dans une multitude de parfums. En somme, une pâtisserie gourmande au goût authentique de “revenez-y”, entièrement faite maison et élaborée à partir de produits de qualité : “du beurre AOP, des noisettes du Piémont, de la farine de blé française…”, énumère-t-il.
Une épicerie sucrée proposant des produits sélectionnés dans les régions de France vient compléter la boutique (jus de fruits, biscuits…), ainsi qu’une offre de restauration légère le midi.
Bientôt un salon de thé
Soucieux de l’impact environnemental, Jordan Bernard a également réfléchi aux contenants. Son flan est ainsi vendu dans une boîte en bois consignée. Après dix achats, on repart avec un flan offert. Pour les cakes et les pâtisseries, il a mis en place une boîte en plastique lavable et réutilisable, une initiative encore peu répandue dans la profession.
À peine installé, Jordan fourmille déjà de nouveaux projets. Parmi ses idées, le lancement d’un food truck pour être présent sur les marchés et les événements. Et d’ici la fin de l’année, il prévoit d’ouvrir un salon de thé en partenariat avec un autre commerce du centre-ville. Jordan envisage d’y proposer des desserts préparés à la minute, des glaces et toute une gamme de biscuits. De quoi, à l’image du charmant logo de la pâtisserie, se régaler à pleines dents.
