Eternuements, conjonctivite, nez obstrué, démangeaisons… voilà bien les signes de la rhinite allergique, qui se déclenche plus ou moins fortement selon les pollens présents dans l’air. Rappelons que les symptômes de l’allergie sont déclenchés par la libération d’histamine, due à une réaction excessive du système immunitaire face à un agent extérieur inoffensif. Tout l’enjeu d’une approche holistique face à cette problématique sera de renforcer avant tout le terrain immunitaire. Les conseils alimentaires prodigués dans le numéro 4 d’IcéÔ [ndlr : disponible sur www.iceo-magazine.fr] sont donc essentiels ! On veille ainsi dans l’assiette aux apports en oméga 3 anti-inflammatoires, aux aliments nourrissant la flore intestinale comme le kéfir ou les légumes lacto-fermentés, et on favorise les aliments contenant des antihistaminiques naturels comme le cassis et la myrtille, les oignons et l’ail, les câpres ou encore le thé vert. La régulation des réactions allergiques demande également un taux suffisant de vitamine D et de vitamine C. En cure préventive, vous pouvez ajouter une cuillère à café chaque jour d’huile de nigelle ou huile de cumin noir ; doublez les doses en cas de crise allergique. Commencez un à deux mois avant la période des pollens auxquels vous êtes sensible. Connue depuis l’Antiquité, l’huile de nigelle était dit-on utilisée par Cléopâtre pour la beauté de ses cheveux. Consommée dans les mêmes proportions, l’huile de périlla peut elle aussi calmer les allergies en inhibant la production d’histamine.
Les plantes amies
Ce travail de fond sur le système immunitaire peut être renforcé par l’utilisation de quelques plantes bien choisies. Le cassis (ribes nigrum), consommé sous forme de macérât glycériné de bourgeons – forme galénique appelée gemmothérapie –, sera le premier réflexe. Par son action cortison-like, c’est-à-dire tonifiante des glandes surrénales, il régule l’inflammation allergique en phase aigüe, mais aussi en préventif. En extrait concentré, la posologie sera d’environ 15 gouttes en 3 prises. Commune dans nos régions, parfois piétiné ou considéré comme une mauvaise herbe, le plantain est pourtant un remède aux nombreuses vertus. Antiallergique, adoucissant des voies respiratoires, le plantain est aussi hémostatique – c’est-à-dire qu’il stoppe l’écoulement de sang. Pratique donc à avoir sous la main en cas de petite coupure ou blessure au jardin ! Pour profiter de ses propriétés antiallergiques, préparez-le en décoction : faites bouillir 10 minutes 10 à 20 g de la plante entière dans 1 litre d’eau et consommez plusieurs tasses par jour. Pour une action renforcée, ajoutez à votre décoction des fleurs de sureau, aux vertus antihistaminiques. Enfin, votre organisme sera plus à même de lutter contre les allergies si le foie est en bonne forme. Une cure régulière de trois semaines de desmodium ou de chardon marie complètera ces conseils.
Gestes simples du quotidien
Ces remèdes ne doivent pas faire oublier pour autant les règles de base en période de fortes pollinisations : n’aérez votre intérieur qu’après 21 h ou tôt le matin, rincez-vous les cheveux le soir, nettoyez votre nez avec des sprays à l’eau de mer ou à la propolis, roulez en voiture les fenêtres fermées, ne faites pas sécher votre linge dehors… Pour les cas les plus sensibles, il existe des systèmes de purificateur d’air filtrant les allergènes.
SOS huiles essentielles !

- Hydrolat de camomille romaine
En compresse sur les yeux irrités pendant 3O secondes ou en pulvérisation dans le nez 2 à 3 fois par jour. - Huile essentielle de camomille romaine
1 goutte diluée dans 1 cs d’huile végétale, en massage sur les ailes du nez et le thorax ou en simple olfaction en cas de crise d’éternuements. - Huile essentielle d’estragon
1 goutte dans du miel, de la mie de pain ou de l’huile de nigelle chaque matin avant l’exposition aux allergènes et en cure préventive de deux semaines.
L’aromathérapie présente des contre-indications, renseignez-vous auprès d’un pharmacien ou d’un aromathérapeute.