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Chez Bichette, l’agitation du bocal a du sens

La restauration a été fortement impactée par les confinements successifs. Cependant, Capucine Seys a su tirer profit de cette situation pour réinventer son restaurant à Arras. Avec Chez Bichette, elle et son équipe ont réussi à marier le local avec le bocal.

Il fallait avoir un mental d’acier pour se lancer dans l’ouverture d’un restaurant ces derniers mois. Chez Bichette n’a pas échappé à la règle, et deux jours après son inauguration en novembre dernier, le restaurant a dû baisser le rideau à cause du deuxième confinement. Mais loin de se laisser abattre, Capucine Seys a vu dans cette épreuve une opportunité de renforcer sa détermination. Les habitants d’Arras connaissent bien cette jeune femme énergique et sympathique qui gérait depuis 2012 le restaurant La Bulle d’O aux côtés du chef Olivier Lainé.

Bien que ce restaurant gastronomique ait connu un franc succès, il était très chronophage et peu compatible avec la vie de famille. La crise de la Covid a été un déclic pour Capucine Seys, qui a commencé à réfléchir à un nouveau concept axé sur une cuisine plus détendue. L’idée d’un “bistro boutique sans chichis” s’est imposée, avec l’aide de l’agence de communication qui l’a accompagnée. “J’avais déjà le nom Bichette. C’est comme ça qu’on s’appelle entre amis”, explique Capucine. Il ne restait plus qu’à peaufiner le story telling : une belle devanture verte qui met en avant le côté bistrot, des sous-bock à messages qui jouent la carte de l’humour (“Chez Bichette, ni piquette, ni étiquette”) et une équipe en phase avec le projet.

Côté fournisseurs

“J’ai la chance d’avoir une super équipe, très unie. On travaille dans une ambiance agréable”, insiste Capucine. En salle et en boutique, elle peut compter sur Anthony, toujours prêt à taquiner les clients, tandis qu’en cuisine, Alexandre et Nathalie s’activent. En ce qui concerne la carte, la période de confinement a fait évoluer le concept initial. Les plats de bistrot se sont retrouvés en bocaux, car en mars, il a fallu réagir rapidement et se tourner vers la vente à emporter.

Les entrées sont proposées en “bichetteries” (autour de 5€), les plats en “bichons” (autour de 10€). Les recettes ont dû être légèrement adaptées pour que la présentation et le réchauffage soient compatibles avec le format du bocal, mais les plats tels que le poulet à la crème d’ail ou le saumon sauce chimichurri sont très réussis. La carte propose également des spécialités maison, comme la Bichette, un petit gâteau moelleux au caramel beurre salé et au chocolat.

En ce qui concerne les fournisseurs, le bocal met clairement l’accent sur le local : la ferme Lardier pour la crèmerie, les légumes de Paul-Antoine Bergue, producteur bio de Monchy-le-Preux, la viande de chez Lesage, la charcuterie de chez Evrard ou encore les bières de la brasserie PVL. Bichette joue également la carte de la connexion avec les commerçants d’Arras, comme les cafés Vayez ou la Prairie pour les fromages.

Cette sélection soignée se retrouve également dans la partie boutique et caviste. “J’ai choisi des produits français fabriqués en France, localement”, précise Capucine. Une dizaine de références permettent de composer un pique-nique gourmand ou un bel apéro sur place. Car depuis juin, Bichette a pu rouvrir sa salle et sa terrasse. “Tout ce qu’on vend ici peut être emporté ou consommé sur place, y compris les produits de la boutique”, résume Capucine. Quant au bocal, il est là pour rester et sera désormais également utilisé pour les plats servis à table.

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