Accompagner les collectivités à faire face à la situation environnementale

En matière de rénovation énergétique, la Communauté d’Agglomération de Lens Liévin accompagne les collectivités à faire face à la situation environnementale.
communique-CALL2

Qu’entend-on généralement par « passoires thermiques » ?

Il s’agit de l’ensemble des bâtiments (logement ou tertiaire) qui, de par leur typologie, ont une déperdition de chaleur très conséquente. Une passoire thermique est souvent synonyme d’inconfort pour les usagers et engendre une consommation d’énergie très importante et est donc financièrement impactante.

Qu’a révélé l’audit de 2019 réalisé sur les bâtiments publics du territoire de la Communauté d’agglomération de Lens-Liévin (CALL) ? 

Cette enquête a permis de hiérarchiser le patrimoine public du territoire. Nous avons recensé 1100 établissements communaux, une surface tertiaire de 750 000 m², 230 écoles et surtout près de 100 passoires thermiques à rénover en BBC (Bâtiment Basse Consommation). De plus, nous avons dénombré près de 500 000 m² de surface tertiaire assujettis au décret Eco énergie Tertiaire. Cet état des lieux nous a enfin permis de mesurer un gisement d’économie d’énergie évalué à 50 GWh, soit 34 % de réduction, l’équivalent de 12 éoliennes.

Comment se matérialise la mutualisation de l’aide aux communes ?

Le Service commun de la transition durable et d’aide aux communes accompagne les collectivités à faire face à la situation environnementale. Celui-ci construit avec chaque collectivité un Schéma directeur immobilier et énergétique en vue de poser une trajectoire énergétique adaptée. Il permet aux communes de se faire accompagner à travers des mandats de maîtrise d’ouvrage : comprendre, se projeter et rénover.

Quels outils sont mis à disposition des communes ? 

La CALL s’est dotée d’un outil numérique mutualisé aux communes qui permet de cartographier le parc tertiaire public, de modéliser les bâtiments et de construire des plans d’actions chiffrés par bâtiment et par commune. Pour accompagner la rénovation des logements de son territoire, nous avons mis en place la Maison de l’Habitat Durable à Lens. Ce guichet unique de l’habitat privé conseille et informe les particuliers. Parallèlement, en son sein, Mon Accompagnateur Rénov fait de même pour les ménages et petits tertiaires privés dans leurs projets de rénovation énergétique.

Quel est l’objectif d’une telle politique de soutien ?

Faire face à la précarité énergétique. Le patrimoine est de plus en plus vieillissant, les bâtiments de moins en moins confortables. Nous devons soutenir l’ensemble de nos communes tout en répondant aux objectifs de neutralité carbone fixé par l’Etat d’ici 2050. 

La salle Caullet, l’énergie dans le bon sens


Dans le bâtiment, mieux vaut éviter de mettre les bulldozers avant l’audit car « le bilan carbone d’une destruction et son coût sont parfois supérieurs à une rénovation », comme le souligne Maxime Dufeutrelle, coordinateur de Service commun de la transition durable et d’aide aux communes de la CALL. A Loos-en-Gohelle, la salle Caullet en est l’illustration. Erigé en 1979, cet hexagone de 500 m² est une vraie passoire. « Depuis des années, l’eau s’infiltre par le toit, explique le technicien en pointant les auréoles au-dessus de nos têtes et autres murs cloqués. Mais ce n’est pas tout. Il n’y a que du simple vitrage, le chauffage est énergivore et l’air vicié n’est pas traité correctement. Cette salle polyvalente est un cas d’école. » Mais après études, il s’avère que tout n’est pas perdu. A condition de prendre le problème à bras le corps « et surtout dans le bon sens », dixit notre guide. La logique impose de commencer par étancher et isoler le plafond du campanile central. Laine de chanvre, Métisse® ? Sur les 450 000 € de travaux prévisionnels, c’est certainement le poste le plus important car tout en découle. « Bien traiter la thermique, c’est traiter une partie de l’acoustique, du confort et surtout réduire le dimensionnement du chauffage », assure M. Dufeutrelle. Exit la grosse soufflerie alimentée par une chaudière gaz bien trop gourmande. Une double-flux aurait toute sa place ici. Quant à l’éclairage, n’en parlons pas. « On a une cinquantaine de néons suspendus. Un gouffre. » Toutes les raisons de crier à LED…

03 avril 2023
Partagez cet article !
Partager sur facebook
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Ma Maison en Somme

Dans la même rubrique

L’ôde à l’art du manger bien !
La fresque de Sacco :
une fenêtre originale sur l’histoire
Raimbeaucourt, la maison ronde
qui tourne avec le soleil
L’écolieu, un mode d’habitat riche en sens
Votre Département vous dévoile ses richesses au printemps

Vous aimez cet article

Inscrivez-vous à la newsletter iCéÔ magazine et retrouvez chaque semaine nos idées de sortie en région.

Votre magazine iCéÔ sur mesure avec une sélection d'articles en fonction de vos goûts et de votre localisation