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À Boulogne-sur-Mer, les murs racontent des histoires

Les rues de Boulogne-sur-Mer sont devenues une toile géante pour les artistes de rue qui y expriment leurs aspirations et leurs songes sous forme de graffitis… Dans cette ville, le street art a pris possession des lieux de manière pacifique. Des visages, des escaliers imaginaires, des bibliothèques fantaisistes, des lignes, des courbes, des paysages : cette collection d’œuvres hors du commun, accessible à tous les regards, est une invitation à la rêverie en plein cœur de la ville.

Dans l’une des rues les plus fréquentées et les plus commerçantes de Boulogne-sur-Mer, ce ne sont pas les vitrines qui attirent l’attention des passants. Ils s’arrêtent, ébahis, pour photographier ou simplement contempler vers le haut, impressionnés. Cette haute silhouette de pêcheur, avec son ciré jaune éclatant de lumière et son visage, concentré, fatigué ? À vous d’interpréter… C’est là tout le charme du street art à Boulogne-sur-Mer. Cette capacité à toucher tous les publics, à susciter la réflexion et à émouvoir. Cette œuvre du street artiste canadien Jarus a une histoire particulière. Il s’est inspiré d’une photographie du photographe boulonnais Frédéric Briois*. Un bel hommage à la pêche, aux traditions et à la vie locale.

Un musée en plein air

« Il y a tant de références, d’histoires et d’inspirations. Il ne faut pas croire que les peintures murales à Boulogne-sur-Mer évoquent toutes la vie maritime locale ! », souligne d’emblée Amziane Abid, responsable du festival. Car c’est bien un festival qui a donné naissance à ce vaste musée en plein air. « En 2016, la première édition du Festival « Parcours urbain – Street Art » est née de l’envie de transformer la ville en un musée en plein air, pour la redécouvrir sous un autre angle. » Depuis, chaque été, des artistes urbains de renom, locaux et internationaux, viennent métamorphoser quelques murs en chefs-d’œuvre, à coups de rouleaux, pinceaux et bombes de couleurs. Pendant environ une semaine, 5 à 7 artistes du monde entier font étape ici, dont des locaux comme Marina Toussent (Marika), FLAG, Florian Lajouanique, Marie Lou Peeren, Gaawouel ou Bruno Ghys.

Des fresques vertigineuses et d’autres plus discrètes

Pour découvrir ces œuvres, 3 parcours sont proposés pour passer de l’une à l’autre, en fonction du temps dont vous disposez (de 1h30 à 4h). Les fresques sont principalement situées au cœur des quartiers Saint-Pierre et Beaurepaire, dans le centre-ville et aux abords de la ville fortifiée. Seules trois d’entre elles sont plus éloignées, mais elles valent vraiment le déplacement.

La vague de chaleur de Fintan Magge, surnommé le « Bansky Australien », fait partie des plus belles de France. La boîte de sardines en trompe-l’œil débordant de déchets plastiques de l’artiste néerlandais Leon Keer et le portrait en noir et blanc de l’Allemand ECB, sur des HLM derrière Capécure, sont tout simplement époustouflants.

« Chaque artiste apporte son style, son approche, son envie », poursuit Amziane. « Le maire de Boulogne-sur-Mer définit les emplacements en concertation avec les propriétaires et les Bâtiments de France. Pour que les œuvres s’intègrent parfaitement dans le paysage urbain ». La durée de vie d’une œuvre est estimée à « 25-30 ans… elle appartient 1 an à l’artiste, 10 ans au propriétaire et à vie à la municipalité. L’objectif n’est surtout pas de décorer la ville ! Mais bien de démocratiser l’art par la rue, de le rendre accessible à tous et d’en faire un événement collectif, en collaboration avec les habitants. Tous les ans, nous recherchons des styles différents qui apportent une plus-value à l’ensemble créé. »

Avec Paris, Montpellier, Lille, Lyon ou Bordeaux, Boulogne-sur-Mer fait désormais partie des lieux de street art les plus reconnus en France. Surtout depuis que l’œuvre de l’artiste espagnol Gonzalo Borondo est devenue la plus belle de France cette année !

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